mardi 5 novembre 2013

Dans quel état j'erre ?

Mon expo se fait sans moi...
Le grand hall de la cristallerie ne résonnera que du cliquetis de mes béquilles.
Sur un passage piétons un tank japonais m'a envoyé dans les airs.
Une dizaine de points de suture à la tête, fracture du métatarse, pose d'une équerre en titane dans le col du fémur fracturé m'ont mis dans les mains des "kinés" plutôt qu'à l'accueil des visiteurs.
Et là aussi je m'interroge...
Une trentaine d'amis étaient avec moi le jour du "vernissage".
Aucun élu invité, député, conseiller général ou maire n'a pointé sa tronche d'hypocrite professionnel...  me marquant finalement sans surprise le mépris dans lequel ils me tiennent et probablement tout ce qui concerne l'art et la culture.
Plus ennuyeux, le silence tonitruant de tous les acteurs de la diffusion culturelle de la région, directeurs d'organismes, de salles de spectacle ( programmant par ailleurs de la marionnette) et galeries spécialisées.
D'autant que j'en croise beaucoup de ceux-là, dans les réunions professionnelles.
Leur charmante convivialité et leur discours d'ouverture ne cacherait-elle qu'un immense désintérêt pour ce qu'ils ne connaissent pas?
Leur quota de kilomètres est-il dépassé ?
Leur curiosité s'est-elle émoussée à force d'en voir trop ?
Ou dois-je me faire à l'idée que je ne suis qu'un barbouilleur ringard ?
Sans aucune vision et sans aucun talent.
Peintre du dimanche à la tête gonflée...


Certes, je ne suis pas Boticelli, pas plus que Monet ou Picasso, mais aujourd'hui l'art contemporain part dans tout les sens... et si Wim Delvoye me passionne, combien de Basquiat ou de Jan Fabre m'indiffèrent !
Est-ce qu'il faut vraiment que je me voie comme peintre maudit ?!