jeudi 28 janvier 2010



ouh ! qu'il est vilain !

Ce qui reste une proposition amicale, voire complice s'est transformée en volée de bois vert, où l'on me prie instamment d'enlever des adresses à mes envois par courriel...
 parce qu'on s'en bat l'oeil de mes histoires et on reste poli ! 
Ce que l'individu à tête de brosse à reluire et à pebroque dans le fion aurait pu lire entre les lignes, c'est que mon immense et futile légèreté éfleurait un thême qui me fascine: 
l'artiste et sa muse, son inspiratrice, son égérie et souvent son égale en création. 
En vrac, ceux qui me viennent en tête... 
Les Béjart et Molière.
Gala et Dali ( et plus tard Amanda ?) 
Nush et Eluard.
Elsa et Aragon. 
Beauvoir et Sartre. 
Renaud et Barrault. 
Nicky De Ste Phalle et Tinguely. 
Camille Claudel et Rodin. 
Vadim et BB. 
Georgette et René Magritte.
Béatrice et Dante. 
Cocteau et Marais.
Rimbaud et Verlaine.
Desailly et Valère. 
Johnny et Sylvie. 
Sheila et Ringo...(hihihi!) 
Et comme la culture c'est comme la confiture, moins on en a et plus on l'étale, j'en reste là... 
Les voies de la création sont hasardeuses et le regard de celle ( ou celui ) qui te secoue quand tu merdes, qui te dit , avec un merveilleux sourire:
-"dis donc, c'est pas terrible ça, tu peins avec un balai à chiottes, maintenant ?" t'embrasse tendrement et te sussurre -
" dépêche toi de dessiner ce bras , j'ai une crampe" ...te fais avancer plus surement avec son parler authentique, son regard décalé ou froid et son amour constant que tous les discours ou subventions. 

Et tu comprends ce qu'est le bonheur au bruit qu'il fait, quand elle ( ou il ) claque la porte en partant.

mercredi 13 janvier 2010



Petite maison au pied du Mont de Vénus

Dans les années 75-76, une jolie blonde ravissait mes jours, elle était tout droit sortie du Printemps de Boticelli. Moi, je la photographiais en noir et blanc, les résultats étaient parfois minables, parfois moins... et les épreuves, que je tirais moi-même, me servaient à échafauder des toiles aux compositions étranges ( il faut que je récupère un panneau -250X122- de cette époque avant qu'il ne serve d'étagère chez mon frangin- m'a promis que non...)
Je la rejoignai ou la ramenai les ouiquennes, dans son douzième étage , aux "Sapins" à Rouen.( elle était toute jeune prof de français )
Ce lundi matin là, j'eus l'idée de bâtir une petite maison avec son jardinet , là où j'avais laissé ma tête reposer pour explorer les sillons humides de son désir.

Le samedi suivant, elle jeta un oeil sur l'oeuvrette en souriant et me lança:
-" Mmmm, ça ne m'étonne pas! il m'a bien semblé que tu t'installes... t'as oublié ta brosse à dents !"


Petite maison au pied du mont de Vénus
1976 - huile sur toile - 55x45